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Macaire Etty : «Je crois en cette génération... Elle doit être plus inventive. »

Macaire Etty est le président de l’Association des Écrivains de Côte d’Ivoire. J’ai voulu savoir son histoire avec l’écriture et les conseils pour les jeunes écrivains que nous sommes. C’est avec plaisir et simplicité que notre devancier a répondu à mes questions et partagé des astuces pour travailler notre écriture. Il croit en nous et nous invite à plus de travail. Interview.

1) Présentez-vous s’il vous plaît ?
Je m’appelle Macaire Etty, et je suis un écrivain ivoirien. Président de l’Association des Écrivains de Côte d’Ivoire (AECI) depuis 2016. De formation, je suis professeur de lettres modernes de lycée.

2) Quelle est la motivation derrière votre carrière d’écrivain ?
Juste partager mes convictions, procurer de l’émotion et mêler ma voix à toutes celles qui par l’écriture contribue à éclairer les consciences.

3) D’après vous, quelles qualités devrions-nous travailler le plus pour être écrivain ?
Il faut lire beaucoup et prendre l’habitude d’écrire régulièrement. Une lecture régulière d’œuvres littéraires nous prépare à l’écriture. C’est lorsque nous sommes bien remplis de livres, que l’aventure de l’écriture devient aisée.

« C’est lorsque nous sommes bien remplis de livres, que l’aventure de l’écriture devient aisée.« 

4) Qu’apporte l’écriture à notre société ?
La lumière qui lui permet de ne pas s’égarer. La lumière qui pulvérise les ombres des préjugés, des superstitions, des manipulations, du mensonge.

5) Comment découvrir pour quel genre littéraire l’on est fait ?
Je pense qu’il s’agit d’une question de sensibilité. Celui qui aime les aventures va opter pour le roman. Celui qui est porté par les images et la magie des mots est attiré par la poésie. Généralement, le théâtre est un lieu de confrontations des passions, des visions.

6) Pourquoi doit-on écrire même si l’on ne se fera pas publier ?
Le coq continuera toujours de chanter même si à son cocorico personne dans le village ne se lève. C’est sa vocation : procurer de l’émotion et mettre des mots sur les drames et les tragédies

7) Quelles bonnes habitudes faut-il travailler pour harmoniser et parfaire ses écrits ?
Il faut écrire régulièrement, se relire et se faire lire et corriger par un regard extérieur. Il faut toujours travailler et bousculer la langue de sorte à lui faire dire ce qu’elle n’a pas l’habitude de dire.

8) Parlez-nous de votre plus récent roman. De quoi parle-t-il ? Pourquoi avoir choisi ce sujet ?
Mon dernier roman c’est Zaouli, le pacte d’amour et de raison. C’est une histoire d’amour entre une génie et un homme, un chasseur. Ce roman est une valorisation d’un mythe ivoirien et de l’art en tant qu’activité sociale.

« Je suis optimiste de nature ; je crois en l’homme, je crois donc en cette génération.« 

9) Quel est le conseil qu’aujourd’hui vous donneriez au vous d’il y a 20 ans, au jeune Etty, avant de rentrer dans le monde de l’écriture ?
La création littéraire est un travail sur la langue. L’émotion qu’elle procure résulte de la beauté de l’écriture.

10) Vous avez une citation à nous partager ?
« Demain naîtra dans la douleur, mais demain naîtra clair. » (Azo Vauguy, Péril Loglêdou)

11) Croyez-vous en notre génération ? Que devrions-nous améliorer ?
Oui, je suis optimiste de nature. Je crois en l’homme, je crois donc en cette génération. Elle doit se mettre au travail et être plus inventive.

Si l’écriture vous intéresse, lisez ici l’histoire de la première écrivaine ivoirienne !

Interview réalisée par Christina N’da

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Auteur·e

legrimoiredetina

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